Ils font partie des troubles anxieux et correspondent tous les deux à un soucis exagéré à propos d'une situation en particulier. Ils se différencient principalement par ce que fait la personne pour lutter contre ses soucis. Le phobique aura tendance à éviter les situations anxiogènes lorsqu'il y est confronté et celui atteint de TOC aura tendance à élaborer des "rituels" autrement appellé "des compulsions" afin de ne plus penser à ce qui l'obsède.
Certaines particularités se rejoingnent entre TOC et phobie:
- Si j'ai peur des mygales je ne suis pas phobique, par contre si j'ai peur des toutes petites araignées inoffensives comme s'il s'agissait d'une mygale alors oui je suis phobique.
- Si je crains les salissures et que je passe l'éponge sur ma table je n'ai pas forcement de TOC. Si je dois nettoyer même quand c'est propre, si je dois le faire 10 fois au lieu d'une seule afin d'apaiser ma crainte alors j'ai peut-être une TOC.
- Si j'ai peur des avions et que je ne veux ou ne dois pas voyager en avion alors il y a peu de risques d'en souffrir à priori. Je n'aurai alors aucun besoin de traiter ce problème.
- Si j'ai peur de sortir de chez moi et que cela m'empêche d'être présent pour mes proches et de réaliser mes projets alors cela sera vécu avec une souffrance significative et demandera à être traité.
Il y a des centaines de phobies. Les principales phobies concernent :
Animaux, Lieu, Objet
Il s'agit de la crainte de se retrouver dans un espace public dans lequel il soit difficile de sortir en cas de malheur (autoroute, grands espaces vides, espaces chargés de monde sans sortie à proximité...)
Il s'agit de la crainte du jugement négatif d'autrui (peur de parler en public, de croiser le regard d'un passant ou de lui poser une question, peur d'être regardé, peur de répondre à une question...)
De même, il y a plusieurs types de TOC dont les principaux sont les suivants:
Voici un exemple de procédé thérapeutique issu des thérapies comportementales et cognitives :
1. Observer les évènements traumatiques éventuels, faire des ponts avec des expériences passées (Cela se fait tout au long de la thérapie)
2. Répertorier les situations redoutées (les noter dans un ordre hiérarchique d'intensité de gène ressentie face à ces situations) et décrire leur logique avec précision. Comprendre la logique du processus phobique ou des compulsions est fondamental pour que la patient puisse apprendre à s'en défaire progressivement !
3. Mettre à jour les pensées, les émotions, les comportements qui participent à entretenir, voire à majorer la peur pour chaque situation. En effet, le plus souvent nos pensées nous font voir les choses d'une manière biaisée sans que nous puissions de temps en temps nous en détacher. De plus, le phobique ou celui atteint de TOC préfèrera éviter les situations qu'il redoute, ce qui est normal et même logique ! Toutefois, c'est justement l'évitement qui entretient le processus de peur, et qui participe au développement de pensées négatives : je suis nul, je n'y arriverai jamais, j'ai honte, c'est dangereux...
4. Mettre au point un programme d'exposition progressif aux situations redoutées (tout en douceur, de façon contrôlée) afin que la personne fasse l'expérience que la peur n'est qu'une étape et non une fin en soi. Pour la phobie l'exposition devra se faire sans évitements et pour le TOC l'epxosition se fera sans rituels.
5. S'exposer d'abord à ce qui fait le moins peur, puis passer à l'étape suivante. L'exposition progressive permet d'aider la personne à faire l'expérience de l'habituation. L'habituation est un phénomène d'adaptation naturel car notre cerveau est fait ainsi : les décharges émotionnelles deviennent de moins en moins fortes à mesure de la confrontation à une même stimulation. Prenons un exemple avec des émotions positives :
Voyez comme votre nouvelle paire de chaussures ou votre nouvelle voiture vous fait plaisir au début. Vous souhaitez être tout le temps en contact avec ces objets. Observez alors comme ces objets perdent de leur valeur à vos yeux à mesure du temps qui passe. Vous finissez par vous habituer à l'objet et finalement l'émotion positive diminue, voire disparait.
C'est le même principe avec les émotions négatives. Plus vous serez en contact de ce que vous redoutez, moins vous aurez peur !
6. Vérifier les résultats à court et à moyen terme : en plus de l'avis subjectif du patient, des questionnaires (passés avant, pendant et en fin de suivi) permettront de contrôler l'efficicatité de la thérapie
Ces étapes ne sont pas simples à franchir seul ! Un accompagnement par un professionnel tout au long du processus de traitement est conseillé car le risque d'échec est souvent lié à :
En général, une dizaine de séances peuvent suffir à diminuer suffisamment la peur pour ne plus vivre les situations redoutées avec une souffrance significative.
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